Peut-être est-ce cette aventure d'un sentir dont parle le poète portugais Pessoa. La quête d'un état d'ubiquité, perception de vitesses, de tensions, de matières multiples et changeantes, instance de sensations à la fois physiques et psychiques qu'il désignait comme le fondement propre de l'art : celui de réaliser une abstraction des émotions.

Dans l'à côté de quelques extraits du Passage des heures, une variation fragile des timbres et des hauteurs entraîne les inflexions parfois proches de la parole dans un entre-deux indiscernable où l'intonation revient autant à la voix qu'aux instruments.